Chauvigny sort par la grande porte
Publié le 03/01/2022
L’US Chauvigny peut sortir par la grande porte. C’est face à un Olympique de Marseille très professionnel et sérieux que l’aventure en Coupe de France s’arrête en 1/16èmes de finale ! Félicitations à l’ensemble des composantes de l’USC, de son président Yann Gabillon à Stéphane Malloyer, son staff et les joueurs de l’équipe fanion, en citant bien entendu l’ensemble des dirigeants et bénévoles qui ont œuvré pour la bonne tenue de cet événement historique. Le fabuleux parcours sang et or aura mobilisé toute la Vienne du football.
Le début de rencontre voit le 2ème de Ligue 1 ne pas laisser de répit aux protégés de Stéphane Malloyer. Dès la 2ème minute de jeu, il faut un joli réflexe de Julien Caillaud sur une reprise à bout portant de Milik, le polonais voyant le ballon lui retomber dans les pieds suite à une tête de Saliba. Les chauvinois subissent le pressing imposé par les olympiens, mais parviennent tout de même à se créer deux ou trois situations intéressantes. On pense notamment à la tentative hors cadre de Benoit Chevrier à l’entrée de la surface (8e) ou le tir contré par Kamara d’Arsène Nsiete qui avait réussi à se retourner sur la ligne des seize mètres. Les hommes de Jorge Sampaoli, eux, se créent des opportunités plus dangereuses. Sur une diagonale de Payet, le turc Under tente sa chance du gauche dans un angle excentré mais Julien Caillaud dévie du bout des gants en corner.
Lancé face au portier chauvinois, Milik dribble ce dernier par deux fois pour s’ouvrir l’angle du but mais son tir est contré in extremis par une jambe sang et or (0-1, 15e). Les coups de pieds arrêtés s’accumulent en faveur des marseillais. Et si Julien Caillaud est de nouveau décisif devant Gerson (26e), il ne pourra rien sur l’ouverture du score de Milik reprenant victorieusement et acrobatiquement un centre venu de la gauche de Luan Peres.
L’OM continue d’étouffer son adversaire qui ne parvient plus à passer la ligne médiane avec le ballon depuis plusieurs minutes. Saliba trouve Gerson en profondeur dans la surface de réparation, le Brésilien lève la tête et centre en retrait pour Ünder qui ajuste Caillaud (0-2, 40e). Les affaires se compliquent sérieusement ! Plein de maîtrise, l’OM rejoint donc fort logiquement les vestiaires avec deux buts d’avance. Le rapport de force ne changera pas lors du second acte. L’entrejeu olympien rayonne, les transmissions sont aussi précises que rapides. Payet trouve Gerson à la limite du hors-jeu à l’entrée de la surface de réparation. Le Brésilien remet en retrait sur Harit qui frappe. Son tir est légèrement touché par Caillaud mais termine dans le petit filet (0-3, 80e). On en restera là. L’USC n’a pas à rougir de sa prestation face à une équipe de l’OM qui a respecté jusqu’au bout son adversaire du soir.
LES RÉACTIONS APRÈS-MATCH
Stéphane Malloyer, entraîneur de Chauvigny : « J’ai avant tout un sentiment de fierté… Par rapport à tout ce que mes joueurs ont fait, par rapport à tout ce que les bénévoles et les dirigeants du club ont réalisé pour qu’on arrive là… Même s’il y a ce 3-0 au bout, j’ai vraiment une grosse fierté! On s’attendait à un match difficile, on l’a eu. On aurait pu avoir des situations sur lesquelles on aurait pu leur poser des problèmes en début de rencontre, mais on ne les a pas bien gérées. Il faut dire que cela allait vite… Je me répète: je suis fier de tout notre parcours depuis ce match face à l’Ouest Tourangeau. » (La Nouvelle République)
Jorge Sampaoli, entraîneur de Marseille : « Nous avons joué avec beaucoup de sérénité, de sérieux en respectant notre adversaire, comme il nous a respectés. C’était une belle fête, dans une grosse ambiance. La Coupe de France est un objectif pour le club, qui a connu des désillusions par le passé. » (France Bleu Poitou)
Naissim Ayadi, milieu de terrain de Chauvigny : « On a essayé de tout donner… Mais c’était déjà un rêve d’être ici. J’espère que tout le monde a pu croquer dedans. C’est l’équipe la plus forte qui a gagné. Moi, j’ai adoré… Je supporte cette équipe de Marseille depuis que j’ai six ans. Aller jusqu’en 16 finale de la Coupe, c’est une grosse fête! » (La Nouvelle République)
Antoine Lerbet, milieu de terrain de Chauvigny : « Très déçu du résultat, de ne pas avoir trop existé, d’avoir beaucoup subi les actions de Marseille. Mais ça reste une bonne expérience. On ne va retenir que du positif. Autour de moi, il y avait Payet, Guendouzi, Gerson, ça jouait en une touche de balle, j’étais impressionné. » (France Bleu Poitou)
Fatih Turk, défenseur de Chauvigny : « C’est une grande émotion qu’on a pu vivre ensemble, chez moi en plus, avec ma famille. On est quand même content de notre parcours. On sort la tête haute, sans regrets. C’est un accomplissement d’avoir joué contre des grands noms, un honneur. J’espère qu’on revivra ce genre de parcours. Ça reste le plus beau match de notre vie. » (France Bleu Poitou)
Benoit Chevrier, milieu de terrain de Chauvigny : « On a essayé de respecter au mieux les consignes du coach. C’est frustrant de revenir à 2-0 à la mi-temps sur des erreurs de placement. Après, on a tout donné, on a fait de notre mieux, on a fait ce qu’on pouvait. Chaque joueur est rincé, c’est ce que le coach nous avait demandé. » (France Bleu Poitou)
Julien Caillaud, gardien de Chauvigny : « Chaque minute de passée, c’était une minute de gagnée. L’objectif personnel était d’être à 0-0 à la mi-temps. C’était l’Everest, on avait réussi à gravir les Alpes sur les tours précédents. Mais là, c’était la classe au-dessus. Le score est logique mais, au final, c’était la fête pour Chauvigny, même si nous étions délocalisé. Tout le monde repart content. » (France Bleu Poitou)