Coupe de France : que d’émotions !

Publié le 20/12/2021

Quelle journée ! La « Coupe de tous les possibles » aurait pu être renommé la « Coupe de toutes les émotions » hier, dans le cadre des 1/32èmes de finale où le Stade Poitevin s’est incliné sur la plus courte des marges face au RC Lens (0-1) avant que le nouvel exploit de l’US Chauvigny ne renverse le C’Chartres de Jean-Pïerre Papin.

STADE POITEVIN – LENS : UNE SORTIE AVEC LES HONNEURS

Le Stade Poitevin n’a pas à rougir de son élimination en 1/32èmes de finale de la Coupe de France. Les coéquipiers de Cédric Jean-Etienne ont tenu la dragée haute au RC Lens, 6ème de Ligue 1. Très solides et en place tactiquement, efficaces dans leur organisation et le repli défensif, les Dragons regardaient les sang et or dans les yeux lors du premier acte. Si Danso trouvait le montant de Paul Cattier à la 6ème minute de jeu, Jordan Cuvier montrait à ses coéquipiers deux minutes plus tard qu’ils pouvaient également se montrer dangereux. Mais le ballon, dévié en dernier par le défenseur lensois Wooh, finissait également sur le poteau.

La plus grosse occasion poitevine est intervenu à la 8ème minute de jeu. Mais la réussite fuira les Dragons puisque le ballon viendra mourir sur le poteau. ©Alain Biais

Puis les choses se sont largement compliquées en quelques instants. À la 37ème minute, Ganago était le plus prompt pour ouvrir le score au cœur de la surface locale.

On joue la 37ème minute. L’attaquant lensois se montre le plus opportuniste pour glisser le ballon bloqué sous le défenseur poitevin Yanis Si Mohammed après un arrêt de Paul Cattier, excellent hier. ©Alain Biais

Dans la foulée, César Neto était expulsé pour la première fois de sa carrière au pire des moments. Une expulsion pour un pied haut sur Corentin Jean largement contestée par les supporteurs stadistes (38e).

Quelques secondes après l’ouverture du score, l’un des principaux tournants de la rencontre intervient avec l’exclusion de César Neto pour jeu dangereux (pied haut) sur Corentin Jean, l’attaquant de poche sang et or. ©Alain Biais

En seconde période, il n’y avait pas de surprises à voir le RC Lens avoir la mainmise sur les débats. Il fallait un Paul Cattier irréprochable devant Sotoca à plusieurs reprises pour ne pas voir le score prendre plus d’ampleur au tableau d’affichage. Quel match du portier de 35 ans ! À la pause, Xavier Dudoit avait prévenu ses protégés qu’ils se créeraient une ou deux situations. Ce fut le cas à la 82ème minute mais la banderille de Baude était détourné de justesse par Farinez, le dernier rempart nordiste.

Les Dragons peuvent être fiers de leur parcours. Ils ont opposés une très belle résistance au 6ème de Ligue 1. ©Alain Biais

LE CHIFFRE : 4876

Guichets fermés. Le Stade Poitevin n’a pas eu de mal à vendre tous les billets de la tribune couverte. Près de 5000 personnes étaient présentes pour assister à cette rencontre de gala. ©Alain Biais

CHAUVIGNY – C’CHARTRES : LE RÊVE SE POURSUIT…

Historique ! L’US Chauvigny s’est qualifié pour la première fois se son histoire pour les 1/16èmes de finale de la Coupe de France à la faveur d’une qualification méritée face aux chartrains de Jean-Pierre Papin, salué par un public connaisseur avant le coup d’envoi de la rencontre. Après un round d’observation durant le premier quart d’heure de jeu, les hommes de Stéphane Malloyer faisaient plus que jeu égal face au pensionnaire de National 2. Décomplexés, ils se montraient les plus dangereux par l’intermédiaire d’une frappe lointaine de Dylan Biaka (13e), par ailleurs auteur de deux passes décisives hier, et par Alpha Sylla, dont le centre complètement dévissé aurait pu donner l’avantage aux siens sans un Crépel vigilant (35e).

Dylan Biaka fut le détonateur. Même s’il aurait aimé marquer, il fut l’auteur des deux passes décisives de la soirée. Quel match ! ©Tomek Sport Photos

Les chauvinois étaient récompensés juste avant le retour aux vestiaires. Biaka trouvait Ayadi dans l’axe qui reprenait victorieusement en trouvant la lucarne du portier eurélien (1-0, 44e). Puis, quelques minutes après l’entame de la seconde période, Nsiete était décalé au cœur de la surface visiteuse et faisait preuve de sang froid pour éliminer un défenseur adverse et glisser le ballon entre les jambes de Crépel (2-0, 49e).

Arsene Nsiete fut le second buteur de la soirée. Il n’a pas tremblé, lorsque, idéalement décalé par Biaka, il s’est retrouvé face à Crépel qu’il a parfaitement ajusté. ©Tomek Sport Photos

Le rapport de forces s’inversait dans le dernier quart d’heure de la rencontre. Hemia permettait aux siens d’y croire encore (2-1, 77e). Les dernières minutes étaient longues pour les sang et or. Mais l’entrant Benoit Chevrier était inspiré pour sauver un ballon sur sa ligne (87e). Les coups de pieds arrêtés se succédaient en faveur des chartrains mais l’USC tenait bon jusqu’au bout.

Ismael Cissé est l’un des symboles de la victoire chauvinoise. Malgré une blessure à la cuisse droite, il a compensé par son mental et a livré un nouveau gros match avec Canarie Unjanqui dans l’axe de la défense. ©Tomek Sport Photos

Le coup de sifflet était synonyme de délivrance pour les joueurs qui pouvaient communier avec leur 12ème homme de feu, au moins aussi nombreux que face au Havre.

Beaucoup de respect entre Jean-Pierre Papin et Stéphane Malloyer. Le premier cité a été salué par la Montée Rouge. ©Tomek Sport Photos

Les héros de cette folle soirée. l’USC retrouvera l’Olympique de Marseille, 2ème de L1, au prochain tour. ©Tomek Sport Photos

LA DÉCLA’ DE STÉPHANE MALLOYER

Je leur avais demandé d’être magnifiques. Par rapport à la victoire, ils l’ont été. Je les avais prévenu que la journée pouvait être magnifique par rapport à deux critères : la qualification et le tirage au sort ensuite. Le Père Noël est tombé avant l’heure. C’était un souhait de notre part de tirer un gros morceau. On ne pouvait pas hériter de mieux. Surtout me concernant puisque mes enfants sont supporteurs de l’Olympique de Marseille. Nous touchons le graal. C’est un conte de fées. C’est magnifique pour la ville, le club, les bénévoles, tout le monde. Mes joueurs n’ont jamais vécu cela, moi non plus en tant qu’entraîneur. Je suis fier de mes gamins. Il n’y a que le football qui peut rendre de telles émotions. Le plan de jeu ? Nous avons beaucoup bossé sur Chartres. Henri Béga a effectué un gros boulot pour obtenir des informations. Henri Béga, il ne faut pas l’oublier ce nom-là ! C’est un homme de l’ombre. Nous avons toujours été en communication toute la semaine. Les garçons ont ensuite adhéré au discours. On essaiera de rivaliser du mieux possible face à l’OM et de donner une belle image du club. Les bénévoles vont avoir encore beaucoup de travail pour préparer cette rencontre. Il faut saluer le travail qu’ils effectuent au quotidien. Maintenant, je vais laisser les joueurs se reposer. Je pense à Ismaël Cissé qui a serré les dents tout le match suite à une contracture face à Châtellerault.

Stéphane Malloyer peut savourer. Il a joué un bien mauvais tour à son ancienne équipe, qu’il a coaché de 2009 à 2015.

ET MAINTENANT, L’OM !

Les coéquipiers d’Arsène Nsiete accueilleront l’Olympique de Marseille le 2 ou le 3 janvier 2022. Le lieu de la rencontre reste à déterminer. Cela ne sera pas à la Montée Rouge, qui n’est pas homologué pour ce stade de la compétition.

Par Maxence GUIN

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