« La Coupe de France, c’est une mort subite »

Publié le 12/02/2021

À deux jours du 8ème tour de la Coupe de France qui verra le Stade Poitevin se déplacer à Mérignac-Arlac (R1), le longiligne attaquant stadiste Jordan Cuvier s’est gentiment prêté au jeu des questions réponses. 

Jordan, le Stade Poitevin s’est qualifié en sortant les griffes à Anglet (0-1). Une qualification aux forceps face à une belle formation de National 3…

J.C : « Ce fut en effet un match difficile en terme de rythme et d’engagement. On marque un but rapidement sur un bon pressing collectif, une récupération haute et un but de Kalen Damessi (25e). Le plus dur avait été fait en marquant les premiers. Les Angloys se sont montrés très agressifs avec parfois même un peu plus de détermination que nous. On a su faire le dos rond. Nous avons notamment très bien défendu, en ne cédant que peu voire pas d’occasions franches. Le bémol, c’est peut-être d’avoir montré un visage légèrement passif sur la gestion de fin de match. Il y avait les espaces pour marquer ce second but qui aurait définitivement scellé l’issue de la rencontre. Mais en tenant compte du contexte, du manque de rythme et de la qualité de l’opposition, nous avons livré un bon match collectivement, en y mettant les bons ingrédients dans l’engagement. »

Le résumé vidéo de la qualification à Anglet (©Anglet Genets)

Le mardi 19 janvier dernier, la FFF confirmait la participation des clubs amateurs à la 104ème édition de la Coupe de France. Comment avez-vous accueilli la nouvelle au Stade Poitevin et quelles sont les ambitions du groupe ?

« Nous sommes des privilégiés de faire encore partie de cette Coupe de France. Après, nous l’avons mérité, nous avons fait ce qu’il fallait pour encore en être. Le dernier 1/32ème de finale remonte à plus de 10 ans pour le club (ndlr contre Agen, en 2011). C’est très important pour le club et pour nous, les joueurs, que le club soit mis en avant afin de retrouver le standing qu’il a pu connaître auparavant. Beaucoup de joueurs sont jeunes et découvrent cette compétition. Nous sommes peu à avoir réalisé de longs parcours. Nous essayons de faire transmettre que ce sont des émotions qu’on ne vit pas tous les jours, même si aujourd’hui, c’est bien évidemment faussé car il n’y a pas de public, ni nos amis et notre famille dans les tribunes. Mais la perspective de rencontrer un club professionnel doit nous animer. Et c’est ce qui nous anime. Mais avant de penser à la suite, il faut réussir à passer dimanche cette marche très importante pour le club. Nous ne sommes pas encore à l’aboutissement que nous aimerions ! »

Sur le plan physique, comment se situe le groupe ?

« Nous sommes chanceux au Stade Poitevin de pouvoir s’appuyer sur un staff très complet. On a eu des programmes d’entretien à distance et à respecter dans leur intégralité. Cela nous a permis de rester en forme. C’était compliqué de ne pas s’entraîner ensemble parce qu’au final, on ne partage plus grand-chose, si ce n’est rien. Mais c’était compliqué pour tous les clubs. Nous nous sommes remis au travail dès que cela fut possible début décembre avec les protocoles sanitaires à respecter. »

Quels sont les échos que vous avez de Mérignac-Arlac, qui avait tenu en échec le Stade Poitevin la saison dernière par deux fois sur le même score (1-1) en N3, mais qui est descendu en R1 à l’issue de la saison ?

« Cela fait quelques années que cette équipe était en National 3. On ne peut pas dire qu’ils soient descendus sportivement. Rien ne laissait entendre que le même sort leur aurait été reservé au mois de mai. Je pense, enfin je suis sûr, que ce n’est pas une équipe de R1. Il faut s’attendre à une formation de niveau N3. Je ne connais pas spécialement de joueurs là-bas. En Régional 1, ça gagne. Ce sera un gros match, aussi intense et engagé qu’à Anglet. Il n’y a pas de hiérarchie en Coupe de France. Il faudra être sérieux et appliqué et surtout ne pas les prendre de haut car c’est, je pense, une équipe qui n’a rien à faire en R1. Ils ont notamment sorti notre leader invaincu de la poule N3 de Nouvelle-Aquitaine, le Stade Bordelais. »

Une rencontre toute aussi difficile qu’à Anglet…

« Ce sont clairement des matchs au couteau. La Coupe de France, c’est une mort subite. Encore plus avec le contexte actuel puisque nous jouons notre semaine sur le match du week-end précédent. Cela donne encore plus de piment à cette coupe de France et à cette aventure car le format inédit nous donne l’occasion de faire une plus longue et belle aventure. »

Sur le plan personnel, comment te sens-tu à Poitiers, que tu as rejoint à la fin du mois d’Octobre 2019 ?

« Je me sens bien à Poitiers. Je suis arrivé avec le projet que l’on connaît. J’avais eu l’occasion de le rejoindre dès le mois de juillet avant. J’étais alors à Angoulême, où cela s’était très bien passé pour moi (ndlr 15 buts en championnat lors de la saison 2018/2019 en N3) et où j’avais envie de connaître le N2. Mais cela n’a pas marché. J’ai ensuite été très bien accueilli à Poitiers où j’ai senti la confiance que l’on pouvait me donner. Il y a vraiment de belles choses à faire dans ce club, qui sont en train de se mettre en place. J’ai découvert d’autres hommes, d’autres joueurs que je ne connaissais pas. La saison dernière, on aurait pu (ou dû) accrocher cette première place, mais au vu du contexte, de ce qu’il s’est passé derrière, on relativise toujours. Ce n’est que du football. Nous sommes repartis avec un nouveau staff très performant et complet, sans oublier le staff médical. Des nouveaux joueurs sont arrivés. Le groupe est taillé pour jouer les premiers rôles, mais malheureusement nous avons été contraints de stopper tout ça. On nous offre l’opportunité de se montrer autrement. On essaye de combler ce manque de championnat par la Coupe de France. Le début de saison a été poussif, il a fallu que ça remette en route. Sur le plan personnel, j’avais bien débuté en marquant sur les deux premières journées. J’étais ensuite blessé en début d’année mais J’ai repris du temps de jeu la semaine dernière. On va essayer de continuer en allant le plus loin possible et en espérant ne jamais s’arrêter. »


En savoir plus : un match diffusé en live vidéo

La société bordelaise Aquitélé, spécialisée notamment dans la captation de rencontres sportives et dans les productions audiovisuelles et événementielles, retransmettra en direct live vidéo la rencontre opposant Mérignac-Arlac au Stade Poitevin. Rendez-vous sur le site des Dragons pour suivre Jordan Cuvier et ses partenaires dans leur quête de 1/32èmes de finale !

SUIVRE LE MATCH EN LIVE VIDEO SUR LE SITE DU STADE POITEVIN

Par Maxence GUIN

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