La Coupe Tassin comme bouffée d'oxygène

« Jusqu’à décembre, je n’ai pas eu l’impression qu’il y a eu un impact sur l’équipe. Mais inconsciemment, au vu du niveau de jeu que l’on a pu produire en Coupe de France, on se disait qu’on allait pouvoir reproduire ce type de performance en championnat, mais les points ne sont pas arrivés aussi vite que l’on pensait », analyse-t-il avec lucidité.

Une saison éprouvante, mais riche en émotions à Beaumont

Si la joie de cette aventure est demeurée intacte, la suite de la saison a été plus compliquée. Outre le contrecoup mental de la Coupe, les conditions hivernales ont lourdement pesé sur le terrain honneur pendant près de trois mois à cause d’un drainage défaillant. « On n’a pas pu s’entraîner sur un terrain à onze durant toute cette période. Physiquement, on le payait dès la 60ᵉ minute ».

S’ajoutent à cela des points laissés en route dans les derniers instants des matchs, et un manque d’efficacité dans les deux surfaces, malgré des prestations collectives jugées satisfaisantes sur le plan du jeu.

Pour autant, celui qui a clôturé sa 3ème saison sur le banc beaumontois l’affirme : il ne troquerait pour rien au monde cette aventure en Coupe de France contre un maintien plus tranquille. L’émotion vécue en fait une saison à part.

À Buxerolles, une descente amère, la Coupe Tassin comme dernier baroud d’honneur

Clifford Delarue confie une saison bien plus frustrante. L’équipe, initialement annoncée parmi les favorites pour la montée, a connu une spirale négative très difficile à inverser.

« Il y a forcément un grand contraste avec les objectifs initiaux. Cette situation va nous servir à tous », admet-t-il.

Une série de mauvais résultats, un manque de réussite criant, et un dernier revers face à Thouars ont précipité la relégation en Régional 2. L’entraîneur ne cache pas sa déception : « Le football n’est pas une science exacte. Quand on descend, il y a une explication globale qui va au-delà du sportif. »

Dans ce contexte morose, la Coupe Tassin a joué un rôle salvateur, offrant une bouffée d’air et une nouvelle dynamique collective. Et pour son dernier match à la tête de Buxerolles, Clifford Delarue a une ambition claire : partir avec un titre.

« Buxerolles fut avant tout une aventure humaine. La Coupe Tassin nous a permis de lâcher prise et d’apporter de la légèreté. J’aimerais forcément finir sur une bonne note d’un point de vue personnel. »

Leur parcours :

1-2 à St Savin St Germain (R2)

5-0 vs Ligugé (R2)

1-3 à Beaumont St Cyr (2) (R3)

La promesse d’un beau spectacle ?

Les deux entraîneurs s’accordent sur un point : cette finale s’annonce équilibrée, ouverte, et pleine de promesses. Clifford Delarue voit en Beaumont une équipe bien encadrée, avec un coach « qui a des idées », même si la dynamique n’a pas toujours été celle souhaitée cette saison. De son côté, Teddy Delineau, absent pour la finale, confie les rênes à un duo Jamet–Hebras, et s’attend à un Buxerolles revanchard, désireux d’offrir une sortie en beauté à son coach.

Malgré la fatigue mentale et physique, les deux clubs ont trouvé dans cette Coupe Tassin une échappatoire, un enjeu fédérateur. Que le meilleur gagne !