Fleuré veut se reconstruire

Publié le 01/09/2020

L’arrivée d’Evans Bourdeau, dont le coaching sera une découverte, amène le début d’un nouveau cycle à Fleuré. Entretien avec celui qui défendait encore les couleurs de Chauvigny en N3 la saison dernière.

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas à Fleuré. Il y a d’abord des années où tout vous réussit… La saison 2017/2018 en fait partie. Champion de D1, accession en R3 et vainqueur de la Coupe Louis David… rien n’avait pu arrêter le FC Fleuré. Ce doublé incroyable n’avait pas empêché à Jérôme Bœuf et ses partenaires de vivre un vrai cauchemar lors de la saison suivante, en terminant dernier de la poule B de Régional 3 (2 victoires, 4 nuls pour 16 défaites). La saison tronquée qui s’est achevé le 13 mars dernier, si elle a quelque peu stoppée la spirale négative, n’aura pas vraiment été à la hauteur des espérances des jaunes et noirs. Anthony Néhémie, qui avait succédé à l’ère Yann Molloy sur le banc de l’équipe première (2007-2019)  en avait alors fait les frais en Février dernier. Après quelques semaines d’intérim assurées par Wilfried Charles, place désormais à une nouvelle phase. Celle de la construction. « Le groupe fanion, expérimenté, arrivait sur la fin d’un cycle. L’objectif était d’essayer de le rajeunir » admet Evans Bourdeau. Mais le mercato n’a pas été simple pour celui qui va découvrir le niveau départemental. « Plusieurs joueurs sont de retour au club, mais en règle générale, j’ai rencontré pas mal de difficultés à faire venir du monde. C’est un niveau de football que je vais découvrir, je n’ai donc pas beaucoup de réseau à cette échelle. Le mercato a été assez rapide cet été, certains clubs ont été plus vifs et plus agressifs que nous sur ce sujet. Et puis il faut faire avec la proximité de nombreux clubs régionaux… Nouaillé, Nieuil l’Espoir, St Benoît, Mignaloux, Montmorillon et Chauvigny ont chacun des équipes qui évoluent à l’échelon régional. Difficile de retenir ou d’attirer des jeunes joueurs qui préfèrent souvent s’essayer au-dessus ». C’est notamment le chemin qu’a décidé de prendre Paul Brissonnet, qui a cédé aux sirènes du club voisin Nieuil l’Espoir (R3). Dans le sens des départs, trois autres éléments importants sont partis, dont le capitaine Remblier. Le challenge n’en sera que plus intéressant pour Evans Bourdeau. « Le format à 14 équipes sera assez intense et va relever le niveau de compétition. 4 matchs en plus dans la saison, ce n’est pas à négliger. Il faudra jongler avec les effectifs, gérer les forces en présence pour permettre aux joueurs de respirer car l’enchaînement des matchs à ce niveau-là ne sera pas évident. Même je n’ai aucune inquiétude sur l’investissement de mes joueurs ». Celui de ses expérimentés Jérôme Bœuf (25 buts en D1 en 2017/2018), du maître à jouer Yann Molloy et de Janick Audonnet, « qui sait jouer partout » n’est en tout cas plus à prouver et ne sera pas de trop pour relever les nouveaux défis du club fleuréen cette saison.


Matchs amicaux

11/08/2020 vs Leignes sur Fontaine (D2) 3/1

14/08/2020 vs Verrières (D1) 3/4

18/08/2020 vs Neuville B (R3) 0/5

21/08/2020 vs Nouaillé (R3) 0/3

25/08/2020 vs ACG Foot Sud (D2) 2/4

Les objectifs cette saison

« C’est compliqué de fixer un objectif étant donné que je suis en totale découverte du niveau, de l’effectif, et que le coaching sera une toute nouvelle expérience pour moi. Le mot d’ordre sera la prise de plaisir, j’y attache beaucoup d’importance. Mais cette prise de plaisir est forcément liée aux résultats »

Les adversaires

« Sur le papier, il y a un épouvantail, clairement. C’est Ozon, de par son recrutement. Leurs recrues ont évoluées bien plus haut. J’ai aussi de bons échos sur Chasseneuil Saint Georges. Le reste, ne connaissant pas, je ne peux pas m’avancer. Je pense qu’il y aura beaucoup de densité dans cette poule. Beaucoup d’équipes s’étalonnent à des R3 en matchs de préparation… Il y aura de l’adversité, je n’ai pas de craintes là-dessus (rires) »

Le mercato (équipe fanion)

Arrivées : BOURDEAU (entraîneur), LAMOTHE (libre), ALJAABARI (CEP Poitiers), GROS (Montamisé)

Départs : REMBLIER (Ruffec), FARDE (Montmorillon 1B), RAIMOND (Montmorillon 1B), BRISSONNET (Nieuil l’Espoir)

Le joueur à suivre : Maxime LAMOTHE

« C’est assez difficile à dire puisque découvrant encore mon effectif actuel, je n’ai pas forcément le recul nécessaire. Si je devais dire un nom, je citerais celui d’un jeune joueur, celui de Maxime Lamothe. C’est un joueur qui avait arrêté le football pour des raisons familiales et pour mener à bien son projet professionnel qui a réussi à aboutir. Il avait un niveau de football qui était très intéressant avant de stopper. C’est un joueur sur lequel je fonde pas mal d’espoirs. Il a un gros volume de jeu, et ses capacités techniques sont supérieures au niveau de la D1. J’attends qu’il puisse retrouver toutes ses sensations et qu’il devienne un joueur important de mon effectif »


En savoir plus : l’arrivée d’Evans à Fleuré

« M’installer sur un banc n’était pas forcément quelque chose que j’avais envisagé. À vrai dire, j’avais plutôt pensé à arrêter le football, de par mon âge et mon investissement que j’ai pu mettre depuis que je suis enfant. Pendant le confinement, le président de Fleuré m’a appelé. Je faisais partie de la short-list pour devenir l’entraîneur de l’équipe première. L’année dernière, le club m’avait déjà sollicité pour venir jouer chez eux, mais j’avais décliné l’offre, du fait du niveau et je souhaitais encore évoluer au plus haut niveau possible. J’avais donc fait le choix de rester à Chauvigny. Je connais plusieurs personnes à Fleuré, quelques joueurs mais aussi des dirigeants. Que ce soit l’image du club ou le projet, je pensais que ça pouvait coller. Les valeurs du club de Fleuré, son identité très familiale, c’est clair que cela se rapproche de ce que j’ai connu à Chauvigny, même s’il n’est évidemment pas possible de comparer les deux clubs de par leurs niveaux respectifs. Si je devais me lancer dans un projet comme celui-ci, c’était primordial que les valeurs, notamment sur le plan humain, correspondent aux miennes. Je n’ai pas vraiment mis de temps à prendre ma décision. Le coaching sera une nouvelle expérience, cela peut me mettre en difficulté. Il y a aussi la proximité géographique car j’habite à Gençay, et même si ce n’était pas le choix premier, j’attache une certaine importance au confort de vie »

Par Maxence GUIN

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